Les textes de chansons
Textes et poésies
Les textes de mes chansons égrènent bien toutes les périodes de création que j'ai traversées. Il est clair que les textes de 1975 n'ont pas la maturité que peuvent avoir des textes récents. Cependant le fil conducteur de mes inspirations est bien là et mon engagement aussi. Les textes de mes chansons ont toujours été écrits après ou avec la musique c'est pour cela que s'ils sont simplement lus, ils peuvent perdre de leur fluidité et être beaucoup moins vibrants. De plus sans les réfèrences qu'insufle la musique, le degré d'intention peut être faussé. Magré tout, il est possible que ce soit une autre vie pour les textes. Vous les trouverez donc dans une mise en forme correspondante à la structure musicale. Les retours à la ligne sont les ponctuations musicales réélles de la chanson. Ces textes font réfèrences aux extraits audios et vidéos disponibles sur ce même site.
Le repère tx --- Crois-moi tx --- Les retrouvailles tx --- Les yeux clos tx
Le repère
Ici il y avait la prairie
et puis là un bouquet d'acacias
Plus loin en suivant le ravin
la rivière nous étendait ses bras
Mais on voit nos rêves s'évanouir
derrière les fumées du grand empire
Laissez, laissez-nous guérir
dans le songe d'une vie à bâtir
Rudimentaire
Bienvenue sur la terre mère
C'est le repère
Le plus beau de l'éphémère
Ici on écoutait ravis
les meilleurs musiciens de la nuit
Au loin s'entendaient les rumeurs
d'une faune vivant là de bon cœur
Mais on n'entend plus ce qu'ils se disent
dans le boucan du flot de sottises
Laissez, laissez-nous sourire
aux lueurs d'un autre devenir
Rudimentaire
Bienvenue sur la terre mère
C'est le repère
Le plus beau de l'éphémère
Ici il y avait la prairie
et puis là un bouquet d'acacias
Plus loin en suivant le ravin
la rivière nous étendait ses bras
Mais je sens venir la douleur
qui nous tuera pour un monde meilleur
Laissez, laissez-nous courir
dans la plaine d'un nouvel avenir
Elémentaire cet univers
a fait la terre, la mère et puis le père
Laissez-nous ça, laissez ça, laissez-nous faire sans vos chimères
Laissez-nous ça, laissez ça, laissez-nous aimer cet univers
Luc Arténo - Novembre 2004
Les retrouvailles
Qui nous cherche, qui le trouvera
ce petit point bleu dans l'infini
Qui voudra bien poser son regard
sur l'étincelle d'une galaxie
La terre est si petite
nos désirs sont si grands
où que l'on soit, où que l'on aille
viendra le temps de nos retrouvailles
viendra le temps de nos retrouvailles
Qui nous aime au point de nous laisser
le soin de nous-mêmes nous châtier
Qui tient toujours le fil qui m'attache
à ce monde taillé à la hache
La terre est si petite
nos désirs sont si grands
où que l'on soit, où que l'on aille
viendra le temps de nos retrouvailles
viendra le temps de nos retrouvailles
Luc Arténo - Decembre 2004
Les Yeux clos
C'est un endroit sans mur et sans clôture
où l'horizon se fond avec le ciel à l'aventure
C'est une terre d'asile qui rassure comme le cœur d'une mère
C'est un moment futile, mais tellement nécessaire
Dans ce lit de terreau, arrosé par l'amour, comme l'eau
d'une fontaine sensible aux visages qui s'y dessinent
Vous avez poussé dans mon jardin et je vous aime
Je vous donne chaque jour un peu la main
les yeux clos, sans un mot
Au centre, majestueux, deux vieux arbres
Ils m'ont donné leurs fruits, ils m'ont donné la vie
autour la forêt colonise
fourchus, branchus, gueules de bois sympathisent
Dans ce lit de terreau, arrosé par l'amour, comme l'eau
d'une fontaine sensible aux visages qui s'y dessinent
Vous avez poussé dans mon jardin et je vous aime
Je vous donne chaque jour un peu la main
les yeux clos, sans un mot
Au milieu des buissons et ainsi protégée
voici ma rose noire, ma fleur préférée
elle ne manque pas d'épines, et elle m'en a fait voir
Il faut que je devine, apprenne et puis savoir
Dans ce lit de terreau, arrosé par l'amour, comme l'eau
d'une fontaine sensible aux visages qui s'y dessinent
Vous avez poussé dans mon jardin et je vous aime
Je vous donne chaque jour un peu la main
les yeux clos, sans un mot
Dans une étendue verte, nouvelle elle m'apparut
tout à coup si blanche, tout à coup si nue
elle grandit trop vite et je m'inquiète
qu'un vent égoïste l'emporte elle et sa quête
Dans ce lit de terreau, arrosé par l'amour, comme l'eau
d'une fontaine sensible aux visages qui s'y dessinent
Vous avez poussé dans mon jardin et je vous aime
Je vous donne chaque jour un peu la main
les yeux clos, sans un mot
Il y a encore et encore beaucoup de place
mes territoires sont grands, mon cœur est sans menace
J'ai tellement de grains à moudre, que je veux partager
avant que la fin sourde, avant de vous quitter
Dans ce lit de terreau, arrosé par l'amour, comme l'eau
d'une fontaine sensible aux visages qui s'y dessinent
Vous avez poussé dans mon jardin et je vous aime
Je vous donne chaque jour un peu la main
les yeux clos, sans un mot
Luc Arténo - Août 2003
Crois-moi
Crois-moi, non ! je ne suis pas
cet homme qui forcera ton pas
Crois-moi, non ! je n'aurai pas
ces choses que dans tes rêves tu oses
emprunter à tes regrets
espérer qu'un jour je te donnerai
une Amérique
Moi, je n'attend qu'une récolte
une gerbe de mélodies
Moi, je te donne une révolte
un amour, prince de la vie
Crois-moi, non ! je n'ignore pas
que les grands fauves sont déjà là
Crois-moi, non ! on n'passera pas
au travers sans dégâts, sans souffrir
sans repartir pour bien d'autres tentations
plus magnifiques
Moi, je n'attend qu'une récolte
une gerbe de mélodies
Moi, je te donne une révolte
un amour, prince de la vie
Luc Arténo - Novembre 2004